L’insistance de certaines catégories à égorger lors de l’Aïd Al-Adha menace le plan de l’État pour sauver le cheptel national

Chouaib Sahnoun

Malgré les instructions royales appelant cette année à ne pas sacrifier les moutons afin de préserver le cheptel national, les données de terrain indiquent que de nombreuses familles marocaines insistent pour célébrer le rituel de l’Aïd. Cela soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’échec du plan gouvernemental de sauvetage.

Des sources professionnelles du secteur de la viande ont affirmé que ce qui s’est passé sur les marchés le week-end dernier «n’annonce rien de bon», et que les décisions récentes «favorisent le consommateur au détriment du producteur», soulignant un déséquilibre menaçant l’avenir des éleveurs.

Ce qui est préoccupant, c’est la forte baisse des importations de viande en provenance d’Europe, en raison de la flambée des prix par rapport au marché local, ce qui laisse présager qu’il sera impossible de maintenir les prix actuels à l’avenir.

Si ces données se confirment, ce serait un coup dur pour le plan du ministère de l’Agriculture visant à soutenir les éleveurs et à garantir une relance du cheptel national la saison prochaine, tout en permettant aux familles marocaines d’acheter des moutons à des prix raisonnables.

La grande question: l’État réussira-t-elle à contrôler le marché et à faire respecter les directives royales, ou bien les traditions sociales et les pressions économiques feront-elles échouer le plan, entraînant l’effondrement du cheptel ?

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