Chouaib Sahnoun
La tempête ne faiblit pas autour de Leila Benali. Déjà fragilisée par de précédentes polémiques, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable se retrouve aujourd’hui au cœur d’un nouveau scandale retentissant, qui menace de faire vaciller ce qui reste de sa crédibilité politique. L’affaire? Un soupçon lourd de conflit d’intérêts, dans lequel les membres de sa propre famille seraient impliqués.
Selon plusieurs sources médiatiques, l’affaire remonte à un appel d’offres stratégique orchestré par le ministère que dirige Benali. L’entreprise gagnante, détenue par nul autre que son propre frère, aurait bénéficié d’un traitement de faveur, selon des preuves rassemblées par des journalistes d’investigation. L’attribution du marché, facilitée par la ministre elle-même, aurait évincé des concurrents désormais décidés à faire éclater la vérité. Ce sont eux qui auraient alimenté la presse avec des fuites accablantes.
Mais ce n’est pas la première fois que la ministre est visée. Dans un passé récent, elle avait été pointée du doigt pour avoir appuyé un industriel australien proche d’elle dans l’obtention d’un marché relevant de l’OCP — organisme qu’elle préside. Même si les preuves formelles de son implication directe n’ont jamais été publiquement démontrées, les accusations ont suffi à ternir un peu plus son image.
Depuis sa prise de fonctions, Leila Benali semble enchaîner les turbulences : déclarations maladroites, tensions internes, sorties médiatiques décriées… Son expertise dans le domaine énergétique, pourtant saluée à ses débuts, s’efface désormais derrière une succession de controverses qui laissent planer le doute sur sa gestion, et surtout sur son intégrité.
Un parfum de favoritisme, des intérêts familiaux entremêlés aux rouages de l’État, des accusations persistantes… La ministre, qui aurait pu incarner le renouveau technocratique, semble aujourd’hui incarner un tout autre visage: celui d’un pouvoir miné par les conflits d’intérêts. L’opinion publique, elle, observe , de plus en plus sceptique, de moins en moins indulgente.